lunedì 10 ottobre 2011

Kate Winslet in copertina su L'Express Style




L'Express Style (rivista francese) dedica la storia di copertina a Kate Winslet, dove parla della Golden Hat Foundation, di CarnageContagion Mildred Pierce.

Il suo libro preferito? Thérèse Raquin. Lo stilista? Stella McCartney. Le scarpe? Jimmy Choo. Il cantante? Bob Marley & the Wailers. Il pittore? Thomas Gainsborough.
Ecco di seguito tutta l'intervista:

Du tempérament, de la volupté, de la volonté. C'est Kate Winslet. La star des nouveaux films de Steven Soderbergh et de Roman Polanski a créé une fondation pour les enfants autistes, soutenue par la maison Lancôme, dont elle est l'égérie. 


Belle, tellement réelle, Kate Winslet rayonne par sa présence. Et comme disait Goethe: "La présence est une puissante déesse." La comédienne oscarisée pour son rôle dans Le Liseur (2008) parle avec la même passion intègre de son métier, de ses nouveaux films - Contagion, de Steven Soderbergh (9 novembre);Carnage, de Roman Polanski (7 décembre) -, de son rejet des strass de Hollywood, d'une vie qui n'a pas toujours été rose... Rêveuse mais les pieds sur terre, elle a créé la Golden Hat Foundation avec l'appui de Lancôme, dont elle est l'ambassadrice depuis quatre ans. Rencontre avec une pasionaria d'un autre temps, dont la force découle de ses éternels questionnements, de sa touchante vulnérabilité.

Comment est né votre engagement auprès des enfants autistes?
Tout a commencé par ce documentaire A Mother's Courage. Talking Back to Autism, auquel j'ai prêté ma voix en 2010. J'ai plongé soudain dans un monde terrible et fascinant. Et fait la connaissance de Margret, productrice et personnage principal du film. Depuis des années, cette femme incroyable lutte pour que son fils Keli, un autiste non verbal, sorte de son monde clos. Je les ai accompagnés tous les deux jusqu'à Austin [Texas], pour rencontrer une spécialiste indienne, Soma Mukhopadhyay, qui a mis en place de nouvelles techniques pour soutenir ces enfants. Grâce à Soma, plusieurs d'entre eux, dont Keli, se sont métamorphosés et sont passés du silence à une forme de communication. Aujourd'hui, ils parviennent à s'exprimer en formant des mots avec des lettres sur un tableau. Par exemple, Mitch, 12 ans, qui restait muet et se cognait la tête contre un mur, est sorti du silence. Il a aussi révélé une passion pour les stock-options. Il est devenu un génie de la Bourse!

Et vous avez créé la Golden Hat Foundation?
Ma fille de 12 ans s'est écriée: "Maman, tu ne peux pas les abandonner. J'aurais pu être comme eux!" Alors j'ai en effet créé cette fondation pour aider ces enfants à mener une vie digne: être scolarisés, trouver un emploi, devenir indépendants dans les limites du possible. La grande angoisse de leurs parents est: "Que deviendra mon enfant quand je ne serai plus là?" J'ai pu lancer cette fondation grâce à Lancôme, car nous avons imaginé une collection de maquillage baptisée comme l'association, The Golden Hat. Ce nom est inspiré d'un poème de Keli qui raconte comment un enfant autiste réussit à sortir de sa prison mentale grâce à un chapeau magique. The Golden Hat est aussi le titre d'un livre que j'ai réalisé où l'on voit des portraits et des dessins d'enfants autistes. Et également des photos de gens célèbres comme Anna Wintour, le styliste Michael Kors, Marion CotillardPedro Almodovar... Toutes ces stars se sont prises en photo avec mon chapeau fétiche. Et ont répondu à la question: "Quelle serait la première chose que vous voudriez exprimer, en sortant d'une vie de silence?"

D'où vient votre empathie avec ces enfants?
Leur souffrance ne m'est pas étrangère... Même si je ne me compare pas à eux, leur marginalisation résonne très fort en moi. Adolescente, j'étais grosse, moche, maladroite... Je me sentais seule, incomprise, différente. A l'école, on m'avait surnommée "bouboule". Je me cachais sous des vêtements informes... Cette phase de mon existence a été fondamentale. Et même précieuse. Elle m'a obligée à rester dans le concret, à être à l'écoute et en empathie avec ceux qui m'entourent. Je suis une star, mais je ne vois pas le monde cachée derrière des lunettes roses. Je mène une vie normale. J'accompagne mes enfants à l'école en jogging, je me balade avec eux en métro. Je veux qu'ils mènent une vie normale et aient le sens de la réalité.

On vous retrouvera bientôt au cinéma dans Carnage, de Roman Polanski, adapté de la pièce de Yasmina Reza... Un huis clos qui reflète justement très bien cette "vraie vie" que vous évoquez...
C'est un huis clos d'où surgit un magma d'émotions. Deux enfants de 11 ans se sont battus dans un jardin public. Leurs parents se retrouvent dans un appartement pour avoir une explication. Rapidement, les échanges cordiaux entre ces deux couples cèdent le pas à un affrontement. J'incarne la femme d'un avocat new-yorkais misogyne et cynique (Christopher Waltz), face à Jodie Foster et à John C. Reilly. Polanski nous a d'abord fait répéter le scénario du début à la fin, deux ou trois fois par jour pendant des mois. Les cameramen nous regardaient, assis sur les planches, sans tourner. Ensuite, il nous a annoncé que nous allions jouer dans la continuité et qu'il filmerait. J'étais tétanisée. Travailler avec Roman a été l'un des plus grands défis de ma carrière.

Vous êtes aussi à l'affiche de Contagion, de Steven Soderbergh - avec Marion Cotillard, Gwyneth Paltrow, Jude Law et Matt Damon... Un film sur un virus mortel qui risque de décimer la planète. Qu'est-ce qui vous a attirée dans ce scénario?
Le message du film! Ce n'est pas de la science-fiction qui veut faire sensation. C'est une histoire ancrée dans la réalité, terrifiante, alarmiste. Dans Contagion, une épidémie se propage à grande vitesse alors que la communauté médicale mondiale tente de trouver un remède et de gérer la panique. Cela pourrait très bien arriver. J'en ai parlé avec une grande épidémiologiste du CDC [Centre pour le contrôle et la prévention des maladies] d'Atlanta, dont mon personnage est inspiré. Une femme au courage extraordinaire qui détecte les virus les plus menaçants de la planète.

Dans la série télé Mildred Pierce [diffusée actuellement sur la chaîne Orange Cinéma Séries], vous incarnez une divorcée qui lutte pour élever ses filles dans l'Amérique de la Grande Dépression. Todd Haynes, le réalisateur, dit que vous vous êtes reconnue dans ce personnage. En quoi?
Comme elle, je suis une femme divorcée, mère de deux enfants, obstinée, indépendante, ultrabosseuse. Mes parents étaient des comédiens fauchés. Quand mon père a eu un grave accident, ma mère a dû prendre la famille en charge. J'avais 11 ans. Je la voyais comme un petit soldat, toujours en première ligne, toujours digne, toujours optimiste, même dans les moments les plus durs. J'ai son exemple en tête et je me sens obligée d'aller jusqu'à l'épuisement dans tout ce que j'entreprends malgré mes doutes éternels sur mes capacités, malgré les moments de panique dont j'ai souffert. Finalement, ma grande force, je la dois à ma vulnérabilité.

Son univers
Sa ligne de maquillage Egérie de Lancôme depuis quatre ans, elle lance cette saison un rouge à lèvres, un fard et un vernis. 
Son peintre Thomas Gainsborough. Le Portrait de Mrs Lowndes-Stone
Sa musique Bob Marley & the Wailers. Elle collectionne les disques du gourou du reggae. 
Son paysage Elle rêve de vivre dans le comté anglais de Hampshire, où elle passe ses étés. 
Son chausseur Jimmy Choo. Ici, un modèle de la collection automne-hiver 2011-2012. 
Sa styliste Stella McCartney. Pour ses robes cintrées. 
Son livre Elle adore Zola pour "son mélange de rigueur et de lyrisme".

Ses films
Les Noces rebelles (2008), de Sam Mendes. La plus extraordinaire de ses interprétations. 
Carnage (2011), de Roman Polanski. Elle y incarne une femme tourmentée et imprévisible. 
Le Liseur (2009), de Stephen Daldry. Avec David Kross. Son interprétation d'une ancienne gardienne SS lui vaut l'Oscar de la meilleure actrice. 
Neverland (2004), de Marc Forster. Au côté de Johnny Depp dans un scénario inspiré des aventures de Peter Pan. 
Titanic (1997), de James Cameron. Avec Leonardo DiCaprio. Le naufrage le plus romanesque et le plus lucratif du cinéma. 
Créatures célestes (1994), de Peter Jackson. Le film qui la révèle. 


Fonte: LExpress.fr Scans completi su Eternal-Kate.

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